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Pacquiao toujours le meilleur
Manny Pacquiao a battu le Portoricain Miguel Cotto (34-2), samedi 14 novembre à Las Vegas, par arrêt de l'arbitre à la 12e reprise. Le Philippin (50-3-2) est ainsi devenu champion WBO des welters, ajoutant un 7e titre dans une 7e division. C'est un record mais plusieurs ceintures ont été décerrnées par des fédérations mineures.
Après un terrible 1er round remporté par Cotto, Pacquiao a fait compter son adversaire dans les 3e et 4e reprises. Le visage tuméfié et en sang, le Portoricain a dû être arrêté dans la dernière reprise d'un combat très violent. Dominé en vitesse et en puissance, Cotto était alors largement mené aux points, les juges ne lui accordant que le 1er round.
'Cotto n'a pas été un adversaire facile, a estimé PacMan. Il a accepté le combat et m'a touché avec des coups puissants.'
Les deux protagoniste ont le même promoteur, Bob Arum, ce qui a permis de monter facilement ce combat. Mais Pacquiao devra encore affronter l’Américain Floyd Mayweather pour prouver qu’il est bien le meilleur boxeur au monde.

Le Philippin Manny Pacquiao a signé un accord pour rencontrer l'Américain Floyd Mayweather, le 13 mars, dans la catégorie des welters, rapporte la chaîne de télévision américaine ESPN. Mayweather aurait donné son accord, mais pas encore signé.
Toujours selon ESPN, les recettes seraient partagées à égalité entre les deux boxeurs. Jusqu'ici chaqu'un d'eux souhaitait récupérer 60% des recettes du combat, promis à battre des records.
La rencontre, dont le lieu reste à déterminer, avait dans un premier temps été envisagée pour le mois de mai, mais Pacman avait refusé car il briguera un siège au Congrès, lors des élections générales qui auront lieu ce mois-là aux Philippines.
Pacquiao, 30 ans, et Mayweather, 32 ans, au-delà de l’aspect financier, se disputeront le titre honorifique de meilleur boxeur en activité toutes catégories confondues.
Pacquiao a déjà commancé à chauffer l’ambiance en promettant de corriger Mayweather, trop mal élevé à son goût.

Jean-Marc Mormeck va affronter le 17 décembre à Paris, pour son premier combat chez les lourds, l’Américain Vinny Maddalone, un boxeur « résistant, dur, efficace », selon le Guadeloupéen, dont le « dernier et gros défi » consiste en de possibles retrouvailles dans cette catégorie avec le Britannique David Haye.

– Quel type de blessure vous a contraint, fin octobre, à reporter d’un mois votre combat contre Maddalone et serez-vous prêt, après deux années hors des rings, pour le 17 décembre ?

– Il s’agit d’une rupture du biceps du bras droit occasionnée lors d’un entraînement. Je m’étais fait opérer de l’épaule gauche un an auparavant et je me suis peut-être un peu trop appuyé sur le bras droit. Le jour du combat, l’opération sur mon biceps datera de six semaines. Je serai prêt et j’assume, même si la convalescence habituelle pour ce genre de blessure est de trois mois.

– Pourquoi, à 37 ans, avoir abandonné les lourds-légers ?

– J’ai toujours dit en lourds-légers que je voulais passer en lourds après avoir réunifié les titres. Je pense que j’avais fait le tour dans cette catégorie. Monter en lourd représente un dernier défi à la hauteur de mes ambitions.

– A quel poids êtes-vous actuellement. Pas de régime particulier pour y parvenir ?

– Non car naturellement je fais autour de 94 kg. En lourd-légers après l’entraînement j’arrivais à descendre juste au poids (90,719). J’ai fait appel à un nutritionniste. Actuellement je pèse entre 98 kg et 100 kg.

– Vous n’aimez pas trop regarder les vidéos de vos futurs adversaires mais que savez-vous de Vinny Maddalone ?

– Rien. Cet Américain a l’air assez résistant. Dur. Un bon boxeur. Il a affronté Holyfield, il a perdu à la 10e (reprise) contre Brian Minto. Rester, regarder, étudier une vidéo ne me paraît pas primordial. Mon staff et mon entraîneur s’en chargent et me font travailler en fonction de ce qu’ils ont vu. Je sais m’adapter. D’ailleurs, je n’ai perdu que deux Championnats du monde en fonctionnant ainsi.

« Un vrai poids lourd »

– Ce Maddalone, 35 ans, a un palmarès très proche du vôtre (32 victoires dont 23 par KO, 5 défaites, 1 no-contest pour Maddalone. 33 victoires et 4 défaites pour Mormeck). C’est vous qui l’avez choisi ?

– C’est un vrai poids lourd. Il a été assez efficace dans ces combats. Je pense que c’est quelqu’un de très fort. Si il y a bien une chose qu’on ne peut pas me reprocher c’est de prendre des tocards.

– Votre objectif final est tout de même de rencontrer David Haye (ndlr : passé en lourds où il est devenu champion WBA, après l’avoir dépossédé des titres WBA-WBC des lourds-légers en novembre 2007)...

– Pour cela, il faut rentrer dans le vif du sujet. Avant ce gros et dernier défi, je prends le temps de rencontrer Maddalone pour voir les sensations que cela me procure. Je suis un garçon prudent, je l’ai toujours été et je vais continuer de l’être.

Jean-Marc Mormeck a réussi son retour, jeudi 17 décembre à la Halle Carpentier (Paris). Après plus de deux années sans combattre, l’ancien champion WBC-WBA des lourds-légers s’est imposé aux points, par décision unanime, face à l’Américain Vinny Maddalone (32-6-1). C’était le premier combat chez les lourds de Mormeck qui a mené les huit reprises à un bon rythme, face à un adversaire sans génie mais solide. Le Guadeloupéen entend progressivement monter en puissance dans cette catégorie où sévit également celui qui lui avait ravi ses ceintures dans la catégorie inférieure, l'Anglais David Haye.
Mormeck était également l’organisateur de cette réunion diffusée sur orange Sport. Au cours de celle-ci, Myriam Chomaz n’est pas parvenue à prendre son titre mondial de la WBC à la Canadienne Oliviai Gerula. L’Iséroise s’est inclinée aux points (96-94, 97-93 et 95-95) au terme des 10 reprises.
Par ailleurs, Daouda Sow et Khedafi Djelkhir ont tous deux remportés leur combat, aux points.

Sur www.lefigaro.fr, un dossier de Laurence Schreiner

«La boxe est en danger.»

Quand Brahim Asloum lâche cette sentence le 6 septembre dernier en annonçant la fin de sa carrière à 29 ans, il fait ressortir un malaise déjà installé. L'ancien champion olympique, le premier en France à être ensuite devenu champion du monde (en décembre 2007), jette l'éponge sans avoir pu défendre son titre. En 2008 déjà, annus horribilis, aucun championnat du monde n'avait été organisé pour un Français. Voilà deux ans que Canal +, diffuseur historique depuis sa naissance en 1984, n'a plus retransmis un combat mondial tenté par un Français. La grande époque du noble art est révolue.

À qui la responsabilité d'un tel marasme ? Aux diffuseurs qui rechignent à payer les sommes qu'elles versaient il y a peu encore ? «La volonté de Canal n'a pas changé, ce qui a changé, c'est l'état de la boxe en France», a posé Jean-Louis Dutaret, directeur des acquisitions sports de la chaîne cryptée au moment de l'affaire Asloum. Si les réunions de boxe attirent toujours autant, les parts d'audience s'effritent depuis plusieurs années. Qui plus est, la multiplication des fédérations internationales (80 ceintures mondiales !) a fini par rendre la boxe et ses distinctions illisibles. Sans locomotive, et avec une relève qui peine à émerger, la boxe française ne séduit plus, même si de nouvelles chaînes (Orange Sport, W9) entrent sur le ring délaissé par Canal +.

La faute aux promoteurs, à décliner au singulier en France avec Ami Production, la société des frères Louis et Michel Acariès ? Un boxeur comme Jean-Marc Mormeck est convaincu que le monopole de ces «parrains» de la boxe en France depuis plus de vingt ans a eu raison de sa vigueur. Ancien poulain des Acariès parti monnayer son talent auprès du grand manitou américain Don King, l'ancien champion s'est ensuite retrouvé longtemps boycotté par le petit monde de la boxe hexagonale.

Improbable come-back

Mormeck s'est relancé cet hiver en tant que boxeur promoteur, comme avant lui Mahyar Monshipour, vite échaudé (il a dû débourser 70 000 euros de sa poche pour équilibrer le budget…). Une tendance venue des États-Unis. Tous parlent de prendre en main leur destinée face à des promoteurs imposant des combats qui les arrangent et à des conditions financières parfois iniques.

Pourtant le potentiel existe. Les amateurs réussissent ainsi plutôt bien aux Jeux olympiques. Mais la transition vers le monde professionnel reste délicate à négocier. Daouda Sow et Khedafi Djelkhir, médaillés à Pékin en 2008, en sont les témoins actuels. Un plan de carrière, c'est ce dont manquent le plus la plupart des pugilistes français. Ils se comptent cinq seulement à pouvoir vivre de leurs poings, selon Humbert Furgoni, le président de la Fédération française. Celle-ci a repris en main la Ligue professionnelle, quitte à sauter dans le pré carré des promoteurs. Arguant que, face au vide actuel, elle est dans son rôle.

Ce que lui conteste Michel Acariès. Depuis 2008, le promoteur organise les «Grands Tournois» au Cirque d'Hiver à Paris, dont, espère-t-il, sortira bientôt le nouveau champion du monde que la boxe française attend. À défaut, elle se contente d'anciens champions tentant d'improbables come-back. À l'image de Christophe Tiozzo, 46 ans, qui remontera sur le ring à Nice le 7 février.

Jean-Claude Bouttier :
« Sans boxeur, pas de boxe »
«Les responsables doivent se réveiller. Il n'y a pas de stars, pas de locomotives. Il est donc normal que les diffuseurs se montrent frileux. Quand cela fonctionnait bien, la télévision n'en a pas profité pour promouvoir de jeunes talents. On a fait avec ce qui existait sans penser à l'avenir. C'est la responsabilité de ceux qui diffusaient et, plus encore, de ceux qui organisaient. Il y a au moins trois ans, j'avais alerté avec d'autres : «Ça va bien, mais demain ?» Et le malaise n'existe pas qu'en France… Il faut repartir sur des choses très simples. On a tellement été gâté par des titres mondiaux qu'aujourd'hui on fait la fine bouche pour un championnat de France. C'est superbe un titre national, ce doit être valorisé. Et puis, il n'y a pas suffisamment de rencontres entre les meilleurs Français qui évitent de se rencontrer. Il y a eu une Ligue pro qu'on a mise dans un placard. J'avais conduit l'opération pour défendre le boxeur. Pour qu'il ait un statut, pour qu'on s'inquiète d'une carrière et non d'un seul combat qui arrange tout le monde. La preuve, aujourd'hui, sans boxeur, il n'y a plus de boxe. Mais la Ligue dérangeait. Le président Furgoni l'a ressortie, modifiée, mais il a tout décidé seul, et ça ne fonctionne toujours pas. On a un très bon vivier de boxeurs amateurs, qui sont finalement les seuls professionnels. Car, en équipe de France, ils sont encadrés, payés et on pense même à leur reconversion. Quand ils passent à la boxe pro, c'est un précipice qu'ils ont devant eux. Ils ne savent pas où ils vont en termes de calendrier, d'encadrement, de financement. Mais, ceci dit, la boxe pro a toujours été une aventure. Où l'on se construit soi-même.»

Jean-Marc Mormeck :
« On ne peut pas mettre du propre avec du sale »
«Il faut vraiment changer les mentalités. Avant, les boxeurs prenaient beaucoup de coups et, à la fin, retournaient à la case départ car ils s'étaient fait arnaquer. La nouvelle génération, ma génération, souhaite que les choses soient plus claires. Aujourd'hui les boxeurs disent plus ou moins directement ce que je disais, à mon départ en 2002 pour les États-Unis : «ces gens ne sont pas corrects». Ma vérité est sans doute celle de beaucoup de personnes. La nouvelle génération prend des initiatives, et l'on voit des boxeurs devenir promoteurs. Les boxeurs savent ce qu'est la boxe, les promoteurs n'ont jamais pratiqué. Pourtant, ils ont la mainmise sur un sport qui ne leur appartient pas. Les combats ne sont plus vraiment équilibrés. Dans cette affaire, le seul qui gagne, c'est le promoteur qui monte des coups. Seulement, du coup, il n'y a plus de relève, il n'y a plus d'icône, et les jeunes n'ont plus de rêve. Aux États-Unis, c'est différent parce qu'il y a un Don King, un Bob Arum, un De la Hoya, une concurrence entre promoteurs. En France, il n'y en a qu'un… On ne peut mettre du sale avec du propre. Il faut une certaine jeunesse avec des idées nouvelles pour rebâtir. Jean-Claude Bouttier avait posé les bases d'une Ligue pro, l'idée était très bonne. Mais si vous voulez développer un business, vous ne restez pas entre vous afin que personne ne touche au fromage. Or c'est ce qui s'est passé avec des dirigeants qui étaient juges et parties.
Je suis le seul à être sorti de ce système, à être parti aux États-Unis, à avoir tenté trois ceintures mondiales et en avoir pris deux. J'ai réactualisé les choses mais on aurait pu le faire depuis vingt ans. Pourquoi n'a-t-on jamais fait de réunification en France ? Pendant longtemps, Canal + a donné beaucoup d'argent, on aurait eu les moyens.Pourquoi n'a-t-on jamais mis la barre haute ?».

Humbert Furgoni, président de la FFB :
« Plus de bidouille, plus de magouille »
«Depuis juin, la fédération a repris les choses en main car le système actuel de la boxe pro a des raisons de mourir. C'est un système ancien qui a connu sa période faste. Le monopole d'un Michel Acariès s'est instauré parce qu'il avait les droits Canal +. La fédération n'était pas malheureuse, sauf que mes prédécesseurs n'ont pas vu qu'avec ce monopole, il existait un gros risque. Et il est arrivé. Le problème de ce système est qu'il n'a jamais réinvesti dans son outil de travail, sinon on aurait un Clairefontaine de la boxe. Il est grand temps pour la fédération de s'investir, de mettre de l'ordre dans cette boxe pro qui a des mauvaises habitudes depuis des années. J'ai remplacé la Ligue pro par une ligue plus petite, nommée par moi-même. Ça ne plaît pas à certaines personnes qui avaient auparavant des passe-droits à la fédération… Quand je suis arrivé, on a trouvé des faux papiers, des faux examens médicaux, des fausses licences ! On a fait venir des gars qui tombaient au premier coup ! Il n'y avait plus d'incertitudes dans la boxe. Il faut désormais exiger une certaine valeur de l'opposant. On a de bons boxeurs, des résultats aux Jeux olympiques. Pourquoi n'arrive-t-on pas à passer au stade supérieur ? Parce que le système actuel n'est plus capable de faire son boulot ! Nous, on essaie de trouver des solutions, en posant des règles et en proposant l'organisation de compétitions. Qu'ils continuent leur système ! Simplement, il n'y a plus de bidouille, plus de magouille. Ce système est gangrené et moi, en bon médecin, je préfère amputer que laisser mourir le patient.»

Michel Acariès, promoteur :
« Il n’y a rien à sauver »
«Au début des années 1970, il y a eu Jean-Claude Bouttier et le désert français. En 1984, il y a eu mon frère, Louis, et le désert français. Avec Louis, je suis arrivé sur le marché. C'est à partir de là que j'ai eu tous ces champions qui ont mené la France parmi les grandes nations mondiales. Là, on a perdu nos champions les uns après les autres. Et en perdant Brahim Asloum, la boxe française a perdu gros pour longtemps. Mais il n'y a rien à sauver comme il n'y avait rien à sauver dans les années 1970 et 1980 ! Seulement il faut se mettre au travail. Le problème du boxeur pro, c'est son statut. Personne n'a réussi à apporter une solution, car c'est un problème social. À part quelques-uns qui peuvent vivre de la boxe, les autres bossent. La Fédération française veut reprendre en main la boxe pro. L'Association internationale de boxe amateur essaie depuis longtemps en se disant : «Nous sommes pourvoyeurs de futurs champions du monde qui vont rapporter des millions de dollars. Et nous, on n'a toujours rien avec nos compétitions amateurs. Alors essayons de créer des pros chez les amateurs.» C'est ce qu'essaie le président Furgoni. Mais ce sont deux mondes différents ! On ne peut régir une équipe professionnelle par pays comme une équipe de rugby. La boxe n'existe que par l'individualité du boxeur. La boxe est issue d'une histoire, avec son côté sulfureux. Enlevez lui ça, elle n'existe plus. Si d'aventure, il y avait uniformisation des boxeurs et des styles, c'est fini. Ce qui fascine les gens, c'est Tyson qui mord l'oreille d'Holyfield. Des erreurs ont peut-être été commises. Ce serait de ne pas avoir assuré le suivi des boxeurs professionnels. On a rouvert le Cirque d'Hiver, avec mon fils, Sébastien. On a présenté 18 réunions avec de vraies révélations en 2008 et 2009, et ce travail va porter ses fruits en 2010 et 2011 où je vais proposer des championnats d'Europe et du monde. Alors dire qu'il n'y a pas malaise, ce n'est pas vrai mais dire qu'il y a tout à sauver, c'est exagéré. Il faut une continuité dans l'organisation et le suivi professionnel des boxeurs. Là, je reconnaîtrais le travail de la fédération.»

Dossier réalisé par Laurence Schreiner

Manny Pacquiao
a déposé une plainte en diffamation, mercredi à Las Vegas, à l'encontre de l'Américain Floyd Mayweather Jr et de son entourage. C’est sa réponse aux accusations de dopage formulées à son encontre.
Mayweather et son clan réclame que soient pratiqués des contrôles antidopage sanguins inopinés sur les boxeurs avant leur combat prévu le 13 mars dans la ville du Nevada. Selon Pacquiao, qui refuse que son sang soit prélevé à moins de 30 jours du combat, le camp Mayweather insinue qu'il utilise des produits dopants.
« Traiter un athlète professionnel de tricheur est la plus sérieuse accusation que l'on puisse faire et l'accuser de prendre des produits dopants -qui plus est sans preuves- est malfaisant », énonce la plainte du boxeur philippin qui vise Mayweather Jr, son père, son oncle Roger ainsi que ses promoteurs, Oscar De La Hoya et Richard Schaefer, dirigeants de Golden Boy Promotions. La plainte s'appuie sur des interviews, Mayweather Jr ayant notamment déclaré que « les Philippines ont les meilleurs produits dopants ».
S'il avait lieu, le match entre Pacquiao et l'invaincu Mayweather serait l'un des plus lucratifs de l'histoire, avec une bourse d'environ 40 millions de dollars à chacun. Apparemment Pacquiao préfère perdre cet argent que se soumettre à un contrôle antidopage sérieux.

Anglaise
Le Monde : La boxe pro touchée mais pas coulée
Un article de Pierre Nigay pris sur Le Monde.fr

Jeudi 17 décembre 2009, 23h30, Halle Carpentier à Paris. 5000 spectateurs parisiens scandent le nom de Jean-Marc Mormeck dans une ambiance surchauffée. Le Guadeloupéen vient de réussir son come-back en remportant le premier combat de sa carrière chez les lourds, face à l'Américain Vinnie Maddalone. Passés pro, les deux médaillés d'argent des Jeux olympiques de Pékin, Daouda Sow et Khedafi Djelkhir, se sont eux aussi facilement imposés. Tout va bien, donc, pour la boxe professionnelle en France ? Pas vraiment, en fait.

La réalité est tout autre. Les résultats sportifs sont sur le déclin. La France n'abrite plus aucun champion du monde à ce jour. Symbole de ce désert sportif, Brahim Asloum a annoncé à 30 ans la fin de sa carrière après être entré en conflit avec Canal Plus. Humbert Furgoni, président de la Fédération française de boxe (FFB), ne mâche pas ses mots. "Il y a clairement un manque de stars mondiales, celles qui vous font lever la nuit. N'oublions pas que la boxe pro est avant tout un spectacle", explique-t-il. "Il y a ensuite un manque de visibilité. Contrairement au football par exemple, on n'a pas de calendrier et la Fédération connaît parfois le nom des boxeurs seulement une semaine avant le combat. Enfin, la multiplication des titres et des ceintures mondiales crée le flou chez le public. C'est ridicule et cela dénature le produit", poursuit Furgoni.

Autre faiblesse : sur les quelque 350 boxeurs professionnels français, une dizaine seulement vivent de leur métier. Les autres sont contraints de travailler en plus de leurs entraînements. Passé pro en 2000 et fort de 30 victoires en 32 matches, Jackson Chanet en est un parfait exemple. "Je possède une confiserie et je fais le tour des foires dans le Jura, en Saône-et-Loire et dans le Doubs", confie l'ancien champion d'Europe amateur des lourds. Ajoutez à tous ces malheurs le désintérêt croissant de Canal Plus pour ce sport, et l'on comprendra dans quelle position délicate se trouve la boxe professionnelle.

LA FÉDÉRATION MONTE SUR LE RING

Aux grands maux, les grands remèdes. Humbert Furgoni, médecin de profession, a décidé de créer une Ligue professionnelle chargée de reprendre la main sur le secteur pro. Dominique Nato, le directeur technique national (DTN), détaille les objectifs de cette Ligue :

Dans un premier temps, la FFB veut redonner de la valeur sportive aux affrontements. "On vient de réglementer le système des oppositions", explique Nato, en réponse à "certains arrangements de matches avec des manœuvres pas très claires". "Un étranger doit posséder trois résultats positifs lors de ses dix derniers combats et pas plus de trois défaites avant la limite pour pouvoir rencontrer un boxeur français", explique le DTN. "Il y avait trop de laxisme", déplore aussi Humbert Furgoni.

La FFB a parfaitement compris que sa Ligue est loin de faire l'unanimité dans le milieu, surtout chez les promoteurs. La Fédération a le sentiment de se faire flouer en ne profitant pas des droits d'image des boxeurs professionnels. Une fois que ceux-ci ont quitté le giron amateur, ils négocient leur contrat avec des promoteurs, qui eux-mêmes ont des partenariats avec des diffuseurs. La FFB touche alors des taxes qui ne représentent "même pas 1 ou 2% de ce qu'ils gagnent" peste le président de la FFB, sans donner de chiffre plus précis... une règle dans le milieu.

Le son de cloche est évidemment différent de l'autre côté du miroir. Michel Acariès, organisateur de plus de 200 championnats du monde, a du mal à contenir sa colère contre la Fédération : "C'est une ineptie de vouloir récupérer le monde pro ! La Fédération veut nous faire disparaître. Elle veut juste exister en dehors des Jeux Olympiques", attaque celui qui a porté Asloum sur le toit du monde. Gérard Teysseron s'emporte, lui, contre les taxes imposées par la FFB : "Le prix de la licence pour devenir promoteur est de 8 000 euros. C'est beaucoup trop élevé. On a la fédération la plus chère du monde !"

Le rapport de force semble engagé mais la FFB ne veut rien entendre et fourmille d'idées pour relever la boxe pro : instauration du statut d'auto-entrepreneur pour les pugilistes qui touchent moins de 32 000 euros par an, organisation de nouvelles compétitions, constitution d'équipes régionales, labellisation d'une trentaine de clubs pro... Dominique Nato veut également assainir le milieu : "Le déclin de la boxe pro est aussi lié à une économie souterraine. Certains endossent la fonction d'agent sans en avoir le droit."

LA DOUBLE CASQUETTE DE MORMECK

Dans ce contexte difficile, certains ont décidé de prendre leur sort en main en devenant "boxeur-promoteur". Même si cette expérience a été malheureuse pour Mahyar Monshipour en juillet dernier, Jean-Marc Mormeck a choisi cette voie pour son retour à la compétition après deux ans d'absence. Le nouveau poids lourd a pris sa licence cette année, portant à trois le nombre de promoteurs dans l'Hexagone. "La France est carrément en retard. Quand j'étais avec Don King aux Etats-Unis, j'allais dans l'Ohio dans des camps d'entraînement dignes de ce nom. Et puis, là-bas, il y a plusieurs promoteurs. Chez nous, seul Michel Acariès peut organiser des championnats du monde. Un boxeur français n'a donc pas le choix", observe l'ancien champion WBA-WBC des lourds-légers. Si Michel Acariès juge que ces nouveaux acteurs ne "sont pas à leur place", Humbert Furgoni, lui, n'y voit qu'une évolution prévisible. "C'est logique que certains boxeurs décident de s'organiser. Des promoteurs prennent parfois jusqu'à 70-80% de ce qu'ils gagnent. Où est l'éthique ?"

Le noble art se situe donc à un tournant, la mainmise des promoteurs étant remise en cause par une Fédération en quête de légitimité. Et c'est un Dominique Nato à la fibre voltairienne qui réclame du temps et du calme pour cultiver son jardin : "Pour avoir de la pelouse, il faut mettre des graines et ne pas marcher dessus afin de les faire grandir. On est en jachère dans certains domaines, alors semons et laissons éclore les talents".

Retrouvez mardi et mercredi les deux derniers volets de notre série "La boxe pro dans les cordes".
Pierre Nigay

Monshipour très critique

Interrogé par Le Monde.fr, mardi 19 janvier, dans le cadre de son dossier sur la boxe, Mahyar Monshipour évoque son retour sur le ring et critique à cette occasion l’attitude de la fédération à son égard.
« Je ne veux cracher sur personne, dit-il, mais on est dans un sport où les boxeurs ne sont bons qu'à donner ou recevoir des coups. On est des mouchoirs : on nous utilise puis on nous jette ! Ça n'a pas été bien perçu par la profession mais c'est logique : quand il y a deux boulangeries dans une rue et qu'une troisième ouvre, les gens font la gueule ! Par contre, ma Fédération ne m'a pas soutenu et ça a été dur à accepter. Elle préfère juste voir ses boxeurs prendre des coups.'

L’ancien champion se prononce aussi sur la relance de la boxe. « Ce n'est pas du côté des diffuseurs qu'il faut chercher, ils ne mettront jamais autant que ce qu'avait pu mettre Canal Plus, estime-t-il. Maintenant, c'est aux boxeurs de prendre les choses en main. Je le dis franchement : les boxeurs français ne sont pas assez bons et spectaculaires. On n'attire pas assez les gamins. On a aussi un gros problème au niveau de la qualité de nos entraîneurs. Les clubs sont également fautifs : ils sont mal gérés et organisent trop peu de tournois. D'ailleurs, si je suis déçu de ne pas voir d'anciens boxeurs à la Fédération, je trouve qu'il manque de vrais chefs d'entreprise à la tête des clubs. Les présidents sont souvent d'anciens sportifs, qui font avec les moyens du bord, et qui prennent peur dès qu'on leur parle d'un gala dont le budget dépasse 10 000 euros ! »

Anglaise
Michel Acariès garde haute
Article Le Monde.fr
Alors fils, qu'est ce que tu veux savoir ?" Le charismatique Michel Acariès sait mettre à l'aise lorsqu'il reçoit chez lui, dans son appartement privé du 16e arrondissement parisien. Café à la main, on s'installe dans les fauteuils en cuir de son bureau. Fax qui crépite en permanence, trophées déposés sur la cheminée, photos-souvenirs encadrées... Bienvenue dans l'antre du "big boss", où tous ses poulains, de Monshipour à Mormeck en passant par Asloum et Tiozzo, sont venus en leur temps signer leur contrat.

Dès la première question sur l'état général de la boxe professionnelle, l'homme fort de ce sport en France, poids lourd de l'organisation mondiale, fait entendre sa grosse voix. "Le vrai problème est qu'en France, on a perdu tous nos champions du monde en l'espace de deux ans. Mais du temps où il y en avait sept, que j'ai faits, que j'ai fabriqués, personne ne me félicitait. Les Acariès étaient des sorciers, des grands manitous et on nous reprochait notre monopole", s'insurge le promoteur. Ce qui pourrait passer pour de la prétention chez Michel Acariès – "je suis intouchable" – sonne plutôt comme l'assurance d'un homme convaincu de sa force, qu'il a assise sur une légitimité construite depuis plus de trois décennies.

LE PORTAIT DE BRAHIM ASLOUM

Arrivé en France au début des années 1960 en provenance d'Algérie, il a rapidement décidé de se consacrer à la carrière de son boxeur de frère, son cadet, Louis. Grâce à ses réseaux tissés aux quatre coins du monde, il commence à se faire un nom au début des années 1980 dans le domaine de l'organisation de combats. Mais le coup d'accélération se produit avec la naissance de la chaîne Canal+. Charles Biétry, un des dirigeants du nouveau diffuseur, pense immédiatement à son ami pour développer la boxe sur son antenne. Le début d'une histoire d'amour, racontée avec fougue par Michel Acariès :

Le business Acariès est alors lancé à pleine vitesse : des dizaines de boxeurs défilent sous ses yeux et ses ordres, des dizaines de championnats du monde organisés, des dizaines de millions d'euros amassés. En jetant un coup d'œil furtif vers le portait de Brahim Asloum qui trône au-dessus du petit canapé où il est assis, Michel Acariès avoue que le champion olympique de Sydney est le meilleur qu'il ait jamais eu, ce "petit aux cheveux oxydés en larmes après son titre olympique". Asloum justement. Celui qui symbolise le mieux l'incompréhension, voire la lente rupture entre le clan Acariès et Canal+. Le boxeur berjallien est actuellement en procès contre la chaîne, après avoir refusé, en accord avec Louis Acariès, les sommes proposées pour défendre sa ceinture mondiale, jugées insuffisantes.

Depuis le changement de direction à Canal Plus et le manque de résultats sportifs (et donc d'audience...), la cote de popularité de Michel Acariès au sein de la chaîne cryptée ne cesse de chuter. Le promoteur a bien tenté de se relancer, en créant en 2007 le Grand Tournoi au Cirque d'Hiver, pour reconstituer un vivier de champions dans plusieurs catégories. Mais l'époque des contrats juteux semble révolue. Michel Acariès ne possède plus de contrat d'exclusivité avec son partenaire historique, qui souhaite travailler au coup par coup.

"CE SPORT NE LUI APPARTIENT PAS"

Si le parcours de l'homme force le respect, Michel Acariès n'échappe pas aux critiques. Humbert Furgoni, le président de la Fédération française de Boxe, pense que "sa grosse erreur est de ne pas réinvestir dans l'outil de travail. Contrairement au promoteur Peter Kohl, en Allemagne, qui a créé un centre d'entraînement". Michel Acariès connaît également quelques tensions avec ses ex-boxeurs, comme Jean-Marc Mormeck. A l'origine du conflit, la récente biographie du poids lourd (A poings nommés, Calmann-Lévy), qui écrit que Louis Acariès, son ancien manager, lui conseillait de prendre de mystérieuses "gélules vertes". "Je n'ai aucun problème dans le fait d'être brouillé avec Michel. Que pourrait-il me faire ? Ce sport ne lui appartient pas" assène Mormeck.

Délaissé par Canal Plus, parfois ébranlé ces derniers temps, Michel Acariès se sent-il mal aimé ? "Pas du tout" assure l'homme de 61 ans, devenu un brin philosophe. "Il n'y a rien qui m'ennuie et je ne suis jaloux de personne. Je suis immunisé, cela fait trente ans que je vois des météorites traverser l'espace. Pour moi, ces gens sont des étoiles filantes." Lui a bien les pieds sur terre, et promet déjà l'organisation d'une réunion dès le mois de février en compagnie de son fils Sébastien, amené à assurer la relève familiale.
Pierre Nigay

Un article de « LaProvence.com »

Prête à combattre. À 35 ans, Myriam Lamare, septuple championne de boxe qui se donne encore un an d'activité sportive, s'engage dans la bataille des régionales aux côtés de Michel Vauzelle, président PS sortant. "En 2e position dans les Bouches-du-Rhône", précisait-elle rapidement. Pour démontrer qu'elle n'est pas "un coup médiatique. J'ai énormément discuté avec des sportifs engagés, dont notamment Frédérique Jossinnet, élue à la mairie de Paris dans l'équipe de Bertrand Delanoë. Nous avons participé à l'émission Koh-Lanta en novembre. Elle m'a mise en garde contre des risques de récupération. Cette place sur la liste prouve que Michel Vauzelle compte sur moi."

Employée à la Ville de Marseille depuis 2006 au service des sports comme agent administratif, Myriam Lamare a voulu évoluer. "Je remercie la Ville de m'avoir engagée mais on ne me proposait aucune évolution. Quand j'ai été approchée par Michel Vauzelle, j'ai réfléchi et passé un contrat moral avec lui avant de m'engager." Issue d'un milieu populaire, celle qui fut chef de famille en tant qu'aînée puis chef d'entreprise avant de devenir boxeuse professionnelle, s'est intéressée à la politique lors de la campagne présidentielle de 2007. Marseillaise depuis dix ans, elle se retrouve aujourd'hui dans les idées de Michel Vauzelle, même si elle n'adhérera à aucun parti.

"Je serai avant tout une sportive qui s'engage en politique, affirme-t-elle. Mon ambition dans cette campagne est de donner du punch aux équipes du président sortant." Anticipant les coups, elle tient à préciser "que la première fois où son équipe m'a contactée, elle ne savait pas que j'allais participer à Koh-Lanta." En effet, l'émission devrait être diffusée dès fin février en prime time sur TF1, avec comme conséquence une hypermédiatisation de la championne.

Un nouveau coup de pub après l'arrivée du commentateur sportif Avi Assouly? "Pas du tout, répond Michel Vauzelle, la politique a besoin de s'oxygéner avec des personnes de la société civile mais il s'agit d'abord d'une liste socialiste. En ces temps difficiles pour notre pays, nous avons besoin de repères. Myriam Lamare a une tête politique bien faite et elle est pleine d'humanité." Pour sa part, Thierry Mariani, tête de liste UMP, parti qui doit déterminer ses candidats à Paris aujourd'hui, estime "que Michel Vauzelle fait une liste paillette. Nous, nous ne faisons pas des listes avec des people mais avec des élus et des militants. Une liste de travail".
Florent PROVANSAL
Photo : E. Coulot

Hopkins vs Jones en mai
Les anciens champion du monde américains Bernard Hopkins et Roy Jones vont s'affronter le 3 mai à Las Vegas (USA), 17 ans après leur premier choc pour le titre IBF des moyens remporté aux points par Jones. « J'ai réalisé de grandes choses dans ma carrière depuis cette défaite et je vais mettre un point final à cette affaire entre Roy et moi », s'est réjoui Hopkins (50-5-1).
Les deux hommes sont de grands champions aux palmarès prestigieux. A 45 ans, Hopkins est toujours en grande forme et il reste sur une victoire, en mi-lourds, en décembre dernier, face au Mexicain Enrique Ornelas. Roy Jones (54-6), à 41 ans, est plus jeune, ou plutôt moins âgé, mais les défaites se succédent pour lui, la dernière étant par KO au 1er round, face à l'Australien Danny Green. Dix-sept ans après les deux hommes auront bien changé quand ils se retrouveront.

Le Britannique David Haye a conservé sa ceinture WBA des poids lourds en forçant le coin de l’Américain John Ruiz à jeter l’éponge à la 9e reprise, samedi 3 avril à Manchester (Angleterre). Les débats ont mal commencé pour John Ruiz (44-9-1) envoyé à terre, sur une droite, en tout début de combat et compté. Le challenger, âgé de 38 ans, s’est cependant repris pour tenter crânement sa chance, dans les rounds suivants, face à un adversaire visiblement mieux armé.
A la fin du 5e round, l’Américain d’origine portoricaine devait cependant mettre un genou à terre, puis les deux dans le round suivant qu’il terminait au bord de la rupture. Il poursuivra son chemin de croix jusqu’au jet de l’éponge du 9e round.
« J’ai été très précis » s’est félicité à juste titre David Haye, 29 ans, qui signait brillamment sa 22e victoire avant la limite en 25 combats (1 revers). On attend désormais avec impatience sa confrontation avec les frères Klitschko qui détiennent les autres ceintures.

« Je suis là, je suis prêt, j’aime les Français, mais je veux gagner ». C’est dans notre langue que Fres Oquendo (32-5), n°10 aux classements IBF et WBA, a lancé cette phrase, lundi 3 mai à Paris, lors de la conférence de presse d’avant combat. Malgré les appels du pied de Jean-Marc Mormeck (34-4), qu’il affrontera ce jeudi à la Halle Carpentier (Paris XIIIe), pour « faire le show », le Portoricain s’est gardé de toute bravade, se contentant de promettre un grand combat. Il est vrai que les deux hommes ont tous deux été managés par Don King et qu’ils ont eu l’occasion de s’apprécier en se croisant dans les camps d’entraînement de ce dernier aux Etats-Unis. Mais ils n’ont jamais mis les gants ensemble.
« Ça va être très dur, très difficile, mais j’aime les défis » a fait valoir de son côté Jean-Marc Mormeck. Son adversaire est un vrai lourd (1m88 et un peu plus de 100 kg) et il a enregistré ses défaites contre des cadors de la catégorie (Tua, Byrd, Ruiz, Holyfield), notamment lors de ses deux championnats du monde. Autrement dit, « Fast Fres » n’est pas un faire-valoir et l’affronter est un vrai test pour le Guadeloupéen, ancien champion du monde mais dans la catégorie inférieure. « Après mon premier combat en lourds contre Vinny Maddalone, en décembre, j’aurais pu prendre un combat intermédiaire, mais j’ai pris un raccourci et, avec cet adversaire, je saurai où j’en suis dans cette catégorie ».
Précision importante : en cas de défaite Jean-Marc Mormeck ne renoncerait pas à son défi de revenir au premier plan.
Egalement présents dans le magasin adidas des Champs-Elysées, Redouane Asloum, Daouda Sow, Khedafi Djelkhir et Anthony Mezaache ont dit tout leur bonheur d’être désormais embarqués dans le team Mormeck, le boxeur étant également promoteur. Tous quatre combattront ce jeudi à la Halle Carpentier. Mezaache, classé n°2 WBC et n°3 IBF, affrontera le Hongrois Istvan Nagy, « un bon boxeur ». En attendant la chance mondiale qu’il mérite.

Mayweather supérieur
Floyd Mayweather Jr (47-1-0) a battu aux points Shane Mosley (46-6), samedi 1er mai au MGM de Las Vegas. Ce dernier n’a fait illusion que durant les deux premières reprises, notamment en touchant son compatriote américain d’une belle droite. Plus rapide, toujours en mouvement et excellent défenseur, Mayweather a ensuite nettement dominé son adversaire l’emportant haut la main : 119-110, 119-110 et 118-110. « Si Pasquiao veut me combattre, qu’il fasse les tests anti-dopages et faisons ce combat » a déclaré l’Américain qui peut autant que le Philippin prétendre au titre de meilleur boxeur au monde.

Bernard Hopkins a pris sa revanche sur Roy Jones Jr, samedi 3 avril à Las Vegas, en le battant nettement aux points. Il y a 17 ans de cela, le 22 mai 1993 à Washington, c’est Jones qui avait gagné, également aux points, prenant alors le titre IBF vacant des moyens.
Depuis leur première rencontre, les deux Américains ont fait des carrières exceptionnelles… et pris des années. Ce samedi, Hopkins, 45 ans, et Jones, 41 ans, ont terminé leur combat sous les sifflets. Sachant tout faire sur un ring, ils ont montré qu’ils connaissaient également sur le bout des gants tous les coups interdits. Jones a été le meilleur à ce jeu, frappant plusieurs fois son adversaire derrière la tête. Hopkins, en meilleure condition, a cependant très nettement remporté, aux points, une rencontre qui se disputait en mi-lourds : 117-110 ; 117-110 et 118-109. Mais il y a déjà un certain que l’on sait que Jones, battu par KO au 1er round lors de son précédent combat, n’est plus que l’ombre du champion qu’il a été.

Souleymane M’Baye s’est adjugé le titre WBA par intérim des welters en battant aux points le Canadien jusque-là invaincu, Antonin Décarie, vendredi 28 mai à Levallois. Le Français l’a emporté à l’unanimité des trois juges : 116-113, 116-113 et 116-112.
Le tournant du match est survenu au 4e round. Après un début de rencontre plutôt laborieux, l’ancien champion du monde des super-légers touche d’une droite Décarie qui recule sous le coup, garde les mains en haut, mais prend dans la foulée un uppercut du droit. Sonné, le Canadien termine le round comme il peut, caché derrière ses gants.
Prudent comme à son habitude, le Français ne cherche pas à abréger le combat. Dans les deux rounds suivant, il continue son bonhomme de chemin et l’on peut craindre qu’il ne retombe dans une certaine nonchalance.

Mais au fil des rounds, « Souly » fait jouer son allonge supérieure et impose le combat à distance au Canadien, le cueillant régulièrement avec sa droite quand il cherche à rentrer. Décarie ne trouve pas la solution. Sa boxe semble répétitive et son manque de puissance (il ne compte que 7 victoires avant la limite sur 23) ne lui permet pas d’espérer renverser le cours du combat sur un coup. Faisant intelligemment déjouer son adversaire, « Souly » s’impose nettement à partir du 9e round.

Pour le plus grand plaisir des 4 000 spectateurs de la salle Marcel Cerdan, M’Baye ajoute une 39e victoire à son palmarès (3 défaites, 1 nul). Celle de la résurrection. A 35 ans, après avoir été champion du monde puis traversé une période difficile, M’Baye avait besoin de retrouver l’envie, la motivation, et cela passait par une victoire. « On revient de très loin », concédera-t-il au micro de Direct 8.
Le titre WBA « à part entière » était détenu par Shane Mosley jusqu’à ce qu’il se fasse battre par Floyd Mayweather. La ceinture n’était pas en jeu durant ce combat, mais la WBA a destitué Mosley et attribué le titre à l'Ukrainien Vyacheslav Senchenko. Le futur adversaire de M'Baye si Décarie ne fait pas jouer la clause de revanche, ce qui serait surprenant.

Durant la même réunion, Julien Marie Sainte a pris le titre de champion de France des moyens, battant aux points François Bastient à l’issue d’un combat acharné.
Quant à Christophe Canclaux, il a été arrêté par l’arbitre au 5e round, après avoir été envoyé deux fois au tapis, dans la reprise précédente, par l’Ukrainien Roman Dzhumam.

Tiozzo en novembre
L’ancien champion du monde des mi-lourds et lourds-légers Fabrice Tiozzo, 41 ans, devrait effectuer son retour le 27 novembre, indique l’Equipe. Le combat devrait s’effectuer en Afrique, face à un boxeur américain. Fabrice a repris l’entraînement depuis plusieurs mois, d’abord en Afrique puis chez lui, à Lyon. Il avait raccroché les gants en juillet 2006.

Valuev handicapé
Ça coince pour Valuev. L’ancien champion WBA des lourds va devoir suspendre sa carrière à cause de gros problèmes articulaires. « Les os et les articulations de Nikolay sont très abîmés » at-on indiqué dans son entourage. Le géant russe (2,14m et 150 kg), battu seulement deux fois en 52 combats, devra s'arrêter au moins six mois.

Le Finlandais Robert Hélénius a battu Greg Tony par arrêt de l’arbitre à la 6e reprise, samedi 21 août à Erfurt (Allemagne). Le Français, invaincu jusque-là en 11 combats (10 KO), est allé quatre fois au tapis avant d’être stoppé.
Habitué à boxer des adversaires généralement plus petits que lui, Tony (1,95 m) n’est pas parvenu à résoudre le problème que lui posait un rival (2,02 m) plus grand. A partir du troisième round, il a été contré et envoyé au tapis dans chaque reprise, jusqu’à ce que l’arbitre arrête la confrontation.
Hélénius, 13 combats, a conservé son invincibilité et pris le titre de l’Union européenne des lourds.
Dans le principal combat de cette réunion, l'Allemand Marco Huck (30-1) a battu l'Américain Matt Godfrey (20-2) par arrêt de l'arbitre à la cinquième reprise. Pour la cinquième défense de son titre WBO des lourds-légers, Huck a enregistré sa 23e victoire avant la limite.

Adamek à la peine

Par ailleurs, le Polonais Tomas Adamek (42-1) a battu aux points le poids lourd américain Michael Grant (46-4). Le combat, qui s’est déroulé à Newark, dans le New Jersey, a été plus difficile que ce qu’indique le score : 118-111, 118-110 et 117-111. Le Français Jean-Marc Mormeck aimerait rencontrer Adamek qui, lui, semble toujours intéressé par les frères Klitschko et leurs ceintures. 'Je suis prêt à prendre n'importe qui', a dit Adamek après sa victoire. Selon son entraîneur, il devrait remonter sur le ring en novembre, ce qui ne pourra être contre les Ukrainiens qui boxent en septembre (Wladimir-Peter) et octobre (Vitali-Briggs). Est-ce que ce sera face à Mormeck?
Toujours samedi soir, mais à Tijuana (Mexique), le super-coq Cubain Guillermo Rigondeaux, médaillé olympique, a mis KO au 6e round son adversaire, le Mexicain Beranza Espino (33-18-2).

Après sa destruction en 12 rounds de Shannon Briggs samedi dernier, Vitali Klitschko a un nouvel objectif en vue : battre David Haye.
"Je vais mettre David Haye KO et ajouter sa ceinture qui manque à notre collection" a lancé Vitali après son dernier combat.
L'Ukrainien aurait indiqué qu'il faisait une proposition de 50-50 pour un combat contre Haye, grand point de désaccord dans les négociations passées entre les deux parties.
La balle est maintenant dans le camp de David Haye. Pensez-vous que le Britannique évite les frères Klitschko ?