interview SAM BERRANDOU par thibaut machu(mttv)

Sam BERRANDOU

À la tête du Muaythaï français

Par Thibaut Machu le 26/09/2011

Sam BERRANDOU fait partie de ces pionniers qui ont vu naître et évoluer le Muaythaï sur le sol français. Compétiteur de haut niveau dans les années 80, entraîneur, arbitre international, promoteur de galas, intervenants et responsable fédéral aussi bien sur la technique, l'arbitrage, et les formations, Sam est un passionné qui à contribué à la reconnaissance du Muay, dans tous les domaines de notre discipline et ce depuis plus de 30 ans. Un dévouement qui l'a placé aujourd'hui à la tête du Muay Thaï Français. À l'occasion de cette rentrée 2011-2012, nous l'avons rencontré pour connaître ses projets et ses ambitions pour cette nouvelle saison.



Sam BERRANDOU démarre le Muay en 1978, et deviendra par la suite compétiteur au niveau international deux trois ans après. En 1983 il décroche le titre de champion de France, en 1984 celui de champion d'Europe, et en 1992 il obtient le titre de champion du monde amateur en - 63,5kg à Alger.
Parallèlement à sa carrière sportive, en 1986, à Saint-Denis, (Seine-Saint-Denis, France), il crée le club « Lumpini » où pas mal de champions sont formés (COULIBALY Solo, Latamène, Sora YARA, Ramdane, Hassan LABIAH, les frères DOUMBIA: Kassoum, Ahmed, Kader, Ismaël ainsi qu'Alain LUBO et Wilfried MONTAGNE) tout en s'adonnant à l'arbitrage dès 1988 ! Sam deviendra arbitre national puis arbitre international en 1990.
La même année, il prend la présidence de la ligue Ile de France de Boxe Thaï. Ensuite, les fédérations se sont succédées et Sam aura pratiquement occupé tous les postes au sein des différentes commissions. Aujourd'hui, à la FFSCDA, il dirige le Muay Thaï Français.




Muaythaitv.com: Bonjour Sam BERRANDOU, vous avez vu éclore et se développer le Muay Thaï en France, aujourd'hui quels sont les commentaires que vous pouvez faire sur l'évolution de notre discipline durant ces dernières décennies ?
Sam BERRANDOU: Bonjour à tous, effectivement j'ai vu naître le Muay thaï, mais aussi grâce à des précurseurs avant moi: Roger PASCHY, qui a amené ce sport dans les années 75, Gabriel LAMY le beau frère de Roger chez qui j’ai démarré la boxe Thaï. Ensuite, concernant le développement, nous avons toujours été ballotés de fédérations en fédérations. Nous avons toujours eu du mal à obtenir cette reconnaissance d'État. Nous n'allons pas rentrer dans la polémique, mais politiquement, c'était très dur pour nous. On nous a toujours demandé de "rentrer dans les clous" sans nous donner les moyens de formation. Finalement, nous sommes quand même arrivés à être reconnus parce que nos clubs ont continué à se développer en association. Notre potentiel s'est développé en premier lieu dans les zones dites sensibles, c'est là que se sont créés les plus gros clubs de Muay Thaï en premier lieu: Ile de France, Clermont Ferrand, dans le Sud, dans le Nord, en Lorraine et ensuite sur tout le territoire national.
Ce que je remarque, c'est que dans les années 90, on disait que c'était "un sport de voyou", comme on disait cela du Karaté dans les années 70. Et ensuite, on a commencé à écrire nos lettres de noblesse, grâce à notre structuration, grâce à notre travail sur le terrain, mais surtout grâce à l'engouement des jeunes autour de notre discipline. On nous a dit, que cela serait un phénomène passager, , c'est ce que pensaient la plupart des gens d'ailleurs, et que le Muay allait disparaître tout seul à force d'usure. Seulement, c'est beaucoup plus qu'un phénomène de mode, c'est un phénomène de société. Parce que lorsque que nous avons démarré nous étions à peine 2000 à 3000 licenciés, et qu'aujourd'hui ne serait-ce qu'au sein de la FFSCDA, sur 45 000 licenciés, le Muay Thaï à lui tout seul représente un tiers ! Nous sommes actuellement à 16 500 licenciés, sans compter la partie qui est dans d’autres structures qui représenterait environ 4000 à 5000 licenciés.





Muaythaitv: Aujourd'hui vous accédez à une haute fonction au sein de la fédération française, puisque vous avez été nommé Président du Muay Thaï au sein de la FFSCDA. Comment avez vous été désigné ? Pourquoi ceux qui ont voté pour vous, vous font-ils confiance ? Sur quel domaine vous avez fait la différence pour vous faire élire ?
C'est difficile à dire, il y a beaucoup de facteurs qui sont rentrés en ligne de compte, tout d'abord c'est la régularité de mon travail, on dit que le travail paye, ce n'est pas toujours vrai, mais là pour cette fois-ci, ça a payé. Ce sont toutes ces années d'investissement, de passion, parce qu'au départ, il ne faut pas se voiler la face, c'est une passion pour moi, depuis plus de 30 ans maintenant ! Je pense que c'est cette régularité qui a contribué à mon élection. Le fait également que je suis quelqu'un de terrain qui ait un passé sportif.
Ensuite l'honnêteté. J'ai toujours essayé de travailler en étant le plus transparent possible, d'être honnête d'abord avec moi même, et ensuite avec les gens. J'ai eu différents postes, je me suis toujours investis dans les comités de direction des anciennes fédérations, j'intervenais sur la technique, l'arbitrage, les formations. A un moment donné, la question a été posée, quelle serait la personne, ou l'une des personnes qui pourrait rassembler le Muay Thaï autour d'elle ? Le consensus a fait que je représentais cela, peut être qu'il y en a d'autres que moi qui aurait pu postuler à ce poste, mais bon, c'est moi qui ai bénéficié de cette désignation entérinée bien sûr par l'Assemblée Générale qui a eu lieu le 25 juin dernier.
Il y avait les principaux présidents de ligues, les anciens de la FFSC DA, et le comité directeur. Un nouveau comité directeur a été élu, ensuite ce nouveau comité a élu les responsables et les présidents de chaque commission.




L'amateurisme,



nous sommes obligés de passer par là.




Muaythaitv: Pour cette nouvelle saison 2011-2012, vous incarnez tous les espoirs pour un renouvellement et un développement durable du Muay français. Quels sont les principaux projets de la fédération à ce sujet ? Sur quels points en particulier, vous vous êtes engagé ?
Mon gros chantier, je dirais que c'est le développement du Muay Thaï amateur. Il ne faut pas oublier que la boxe thaïlandaise est un sport à part, la particularité de ce sport, c'est qu'il n'y a pas que le côté sportif. Le Muay à la particularité d'avoir tout un aspect culturel, le Muay thaï ce n'est pas uniquement monter sur un ring et faire des compétitions. C'est tout ce qu’il y a autour, le Ram Muay, le Whaï Khru, je dirais du Muay Thaï que c'est un art de vivre bien au de là de la compétition qui est bien sûr présente à tous les niveaux. Il ne faut pas oublier que ce sport est actuellement présent dans plus de 180 pays, moi ce que j'aimerai, c'est que notre sport, notre discipline devienne un jour olympique.
Il faut qu'on obtienne le statut sportif de haut niveau dans un premier temps, passer par l'amateurisme pour obtenir un bon niveau national, et qu'on devienne sport olympique.
Dans le cadre du sport pour tous, il faut également développer le côté éducatif pour les enfants, car nous avons actuellement un gros problème, nous avons du mal à différencier 'les compétitions combats' et 'les compétitions assauts'. D'un point de vue compétitif, les éducateurs non pas été assez formé, ou pas assez sensibilisés concernant les combats type "'assaut ‘’ (les combats à la touche pour les enfants).
C'est une forme d'approche de l’opposition, où les jeunes doivent être jugés sur la fluidité technique, sur la beauté du geste, plutôt que sur la frappe. Avec l'amateurisme, nous devons passer par ce genre d’affrontement avec protection, pour la sécurité de nos jeunes. C'est notre réservoir, c'est de là que vont sortir nos compétiteurs qui accèderont à la filière "traditionnelle", car les vrais professionnels n'existent pas encore dans le muay Thaï.




Structurer au niveau international





Muaythaitv: Depuis quelques mois, le Muay Thaï international connaît un important essor, notamment avec le THAI FIGHT, la MUAYTHAI PREMIER LEAGUE, ou THAILAND VS CHALLENGERS SERIES, des grosses organisations qui proposent des évènements réguliers dans le monde entier. Avec de tels évènements, le Muay se démocratise, mais qu'en est-il au niveau de la France ? Quels seront les actions prévues pour faire en sorte que le Muay soit plus reconnus par le grand public en France ?
Dans notre fédération, il n'y a pas de ligue professionnelle, on va y venir, il ne faut pas bruler les étapes. Bien sur la vitrine du Muay Thaï, ce sont les grands galas internationaux, c'est ce qui va attirer les jeunes dans les salles, et c'est ce qui va tirer le Muay Thaï vers le haut.
Maintenant si on veut vraiment être reconnu, la première des choses et ça aussi c'est mon projet, c'est de structurer au niveau international, c'est à dire reconnaître et valider quelques fédérations internationales pour éviter les titres à outrance.
C'est d'arrêter la multiplication des fédérations, car actuellement nous sommes en train de nous dé-crédibiliser avec tout ces titres qui ne veulent plus rien dire. Un titre de champion de France, avec les structures que nous avons mises en place, a plus de valeur à mes yeux que tous les titres européens qui sont donnés actuellement. C'est à dire que maintenant, nous voyons des titres européens, des titres mondiaux à tout bout de champ.
D’ailleurs, je ne pourrais même pas vous citer les noms de toutes les fédérations internationales. Il va falloir que la fédération en reconnaisse quelques unes, je parle en Muay Thaï. Cela doit s'arrêter à deux voir trois fédérations internationales. On sait que la WBC est une fédération crédible, la WMC également, reconnue en Thaïlande. Ensuite pour en rajouter une troisième, il faudra faire le tri entre la WPMF, WMA, WKA, WKN, je pourrais en citer d'autres mais je ne les ai pas toutes en tête. C'est cela qui nous décrédibilise au niveau international.




Sinon on a une discipline qui plait, qui est médiatique et qui a un potentiel de développement inimaginable. Je ne vais pas critiquer les autres disciplines qui ont toute leur place dans le sport français, chaque discipline mérite et doit défendre sa place, le Kick Boxing, le Full Contact, le Chauss Fight, le K-1, on nous amène aussi des disciplines créés de toute pièce. Mais ce que je peux dire c’est qu’actuellement, celle qui arrive en tête dans le combat debout d'un point de vue médiatique s’appelle le Muay Thaï. Et au niveau de la fédération pour être plus médiatique, il faut faire connaître nos Athlètes au niveau international avec par exemple des matchs aller-retour face aux pays européens. C'est dans notre projet, faire des rencontres aller-retour pour sortir nos compétiteurs hors de nos frontières. Actuellement, nous ne faisions que des échanges qu’avec la Thaïlande. C'est très bien, c'est le summum pour moi, mais avant cela, je pense qu'on peut faire des sorties au niveau européen. Ça permettra également d'aguerrir nos compétiteurs, de les mettre en confiance et ils prendront de la maturité en se confrontant aux européens.



Relancer le championnat de France




Muaythaitv: Concernant les championnats de France, comment ça va se passer, le championnat de France aura t-il la même formule, car ces dernières années, il y avait moins d'engouement pour cette compétition de la part des compétiteurs mais aussi du public ?
Cette année on relance le même championnat de France que l'année dernière, sauf que cette saison, nous allons médiatisés beaucoup plus nos compétitions pour en faire de vrais spectacles d'une part mais nous allons également préparer nos compétiteurs avec beaucoup plus de regroupement en équipe de France.
Il y a 5 entraîneurs de l'équipe de France qui ont été retenus et qui vont s'attacher à former, à préparer des programmes d'entraînement pour cette équipe de France afin qu'elle soit au top le jour des rencontres internationales.
Ensuite, nous allons aussi faire des regroupements régionaux. Par exemple, il y aura une équipe Ile de France, PACA, Centre...Les grosses ligues régionales qui ont un peu de moyen vont construire des équipes régionales qui vont pouvoir se rencontrer entre elles, de façon à faire monter le niveau. De la même façon, il y aura là aussi des regroupements jeunes (Cadets, Juniors) pour les habitués très tôt à ce système pour entrer dans cette filière d'entraînement et de regroupement. Cela va créer en plus de la cohésion et du lien social. Ils vont se retrouver avec des coachs et des entraîneurs d'équipe qui ne seront pas leur coach habituel mais qui travaillera en relation avec les professeurs des clubs bien sur.




Regrouper tout le Muay Thaï



sous la même bannière.




Muaythaitv: Il existe toujours deux fédérations en France. Certains clubs hésitent encore à choisir, ou d'autres s'affilient dans les deux fédérations. Quels seraient vos mots pour convaincre tous ces clubs à adhérer à la FFSCDA pour de bon ?
Il y une fédération qui est reconnu par l'Etat, qui a la délégation, qui a la capacité de faire des championnats de France, qui délivre des diplômes reconnus et qui représente plus de 16000 licenciés pour la partie Muay Thaï: la FFSCDA. A côté une autre fédération qui a un agrément mais pas de délégation de pouvoir et qui vivote tant bien que mal. Ce qui serait souhaitable, et c'est ce que je vais m'attacher à faire, c'est de regrouper tous le Muay Thaï sous la même bannière. Il faut qu'on arrête ces conflits de personne qui font beaucoup de mal à la discipline en réalité. Ça n'arrange personne, et surtout ça n'arrange pas les licenciés. Le licencié de base, qu'est ce qu'il demande ? Il demande que l'on s'occupe de lui, qu'il y ait des compétitions régulières, des formations d'arbitrage, qu'il y ait des regroupements, que l'on parle de Muay Thaï, qu'il soit médiatisé. Mais au niveau fédération qu'il soit dans l'une ou dans l'autre « il s'en fiche »! C'est de la politique, ce n''est pas son problème, et bon nombre de professeurs sont dans ce cas là. Tous ce qu'ils demandent, c'est que l'on fasse attention à eux, et qu'on les respecte surtout !






Muaythaitv: Durant tout votre parcours, vous avez été régulièrement en contact avec des dirigeants de clubs, des boxeurs, et des adhérents. Quels sont les principales remarques, les principaux reproches qui vous ont été confiés au sujet de l'ancienne équipe dirigeante de la FFSCDA jusqu'à aujourd'hui?
Les reproches qui m'ont été confiés, ce sont les même reproches que je faisais, car j'étais un des premiers à m'élever contre la politique de l'ancienne présidence. Le reproche c'est que tout allait au « chapeau » comme on dit et rien ne redescendait sur les clubs. Il y avait plus d’intérêts personnels que d'intérêt général. Moi je veux inverser la tendance, l'argent généré par les licences, par les affiliations doit retourner aux licenciés. Il doit bénéficier à l'intérêt général, pas l'intérêt de quelques personnes. C'était ça le gros reproche.
Ensuite si ces moyens sont redistribués pour l'intérêt général, on pourra mieux structurer nos compétitions, étant donné que l’on n’avait pas beaucoup de moyens sur le terrain, nos compétitions étaient moins encadrées, moins préparées en amont.
Parce que personne ne s'en occupait sérieusement, ou très peu. Je ne jette la pierre à personne en particulier, puisque que nous sommes tous responsables, mais on ne nous a pas donné les moyens de réussir et de faire fonctionner correctement nos structures.


Muaythaitv: Quelle est la nouvelle philosophie de la FFSCDA à présent ?
Je viens de vous donner la nouvelle façon de penser, c'est d'essayer de rassembler tout le monde, de faire travailler chaque discipline, pour qu’elle soit autonome. Le Président Anthony El Kaïm à rappelé que chaque discipline avait dans sa feuille de route le développement des compétitions, le développement du sport pour les jeunes et le développement du sport féminin. Nous avons vraiment un éventail de progression très large. Il nous faut également remettre à l'ordre du jour le Muay Boran qui est quand même l'ancêtre du Muay Thaï, donc développé beaucoup plus le côté martial de notre discipline. Il n'y aura pas trop de compétitions, mais il y a des gens qui veulent pratiquer notre sport pour le loisir


Muaythaitv: Beaucoup d'internautes, licenciés, dirigeants de club, et boxeurs se posent pas mal de questions, concernant leur sort au sein du Muay Thaï français. Seriez vous prêt à répondre régulièrement à leurs interrogations en public, sur le forum de Muaythaitv par exemple ?.
Oui je veux bien y répondre quelques fois dans l'année, ça ne posera pas de problèmes, voir plus si j'ai le temps, cela dépendra de mon planning. Je vais surtout consacrer mon temps à développer le Muay Thaï et si on me demande de répondre à des questions constructives, je répond « oui ». Pour expliquer aux gens, ce que nous voulons faire, et en même temps que cela soit interactif, les gens qui ont des bonnes idées sont les bienvenus. Si il y a des personnes qui voient des choses que nous de l'intérieur de la FFSCDA nous ne remarquons pas, si ça nous aide à développer, je suis preneur de tout ça !
Par contre « non » pour répondre aux polémiques de certaines personnes qui n'arrêtent pas de critiquer tout ce que les gens font, je ne dis pas que tout est bien, tout est beau, tout est rose. Mais si c'est pour venir sur les forums et diffamer les gens, répondre à ces choses là, pour moi c'est de la perte de temps. Je ne veux pas rentrer dans les polémiques, mais si je peux répondre à des questions pertinentes pour l'avenir du Muay Thaï, et aider à améliorer les choses, c'est sans problème, je veux bien discuter. Ce n'est pas parce qu'on accède à une fonction importante dans une fédération, qu'on doit être inaccessible, ce n'est pas supportable, je comprend le licencié ou le prof qui se dit « je suis licencié, j'ai le droit d'avoir des réponses », ce n'est pas parce que c'est un licencié dans un petit club de province qu'il n'a pas le droit d'avoir une réponse, ou qu'on « ne le calcule pas ». Je suis passé partout dans la boxe thaï, compétiteur de base en inter club, jusqu'à aujourd'hui où je m'occupe du Muay Thaï au niveau national, ce n'est pas une raison pour que j'oublie d'où je viens.


Muaythaitv: Pour terminer, avez-vous quelque chose à ajouter, ou un message à faire passer ?
J'espère qu'on arrivera à faire enfin une réunification du Muay Thaï. Et le plus tôt possible, des états généraux du Muay, une grande rencontre de la famille boxe thaï. Qu'on puisse réunir les pratiquants de tout bord, de toutes les fédérations confondus, et qu'on se mette tous autour de la table et chacun vienne avec ses idées, ses propositions et qu'on arrête de dénigrer le travail de gens qui essayent de faire au mieux avec leurs petits moyens. C'est facile de critiquer celui qui travaille, mais cette personne au moins, elle essaye, moi je reconnais le travail des autres, et tout le monde peut se tromper. Mais au moins certains se trompent en essayant d'améliorer les choses, alors que d’autres « consommateurs » devraient se poser des questions le matin devant la glace, et avec des gens comme ça, je regrette, je ne peux pas...