MMA
Cheick Kongo : «Il y a de la place»Le feu d’artifice a été avancé au 8 juillet 2006. C’est jour de fête nationale pour le MMA hexagonal, celui où Cheick Kongo, alias « The French Sensation », envahit l’Octogone. Le premier Frenchie de l’UFC va creuser son trou à coups de coudes et de genoux dans la plus grande Cage du monde. Petit Cheick up oral avant le grand soir.
Tu avais des propositions de la part du K-1, pourquoi avoir choisi de signer avec l’UFC ?
Au moment où on se posait des questions, eux ont joué cartes sur table. Et pour moi qui m’installe aux Etats-Unis, ce qu’ils m’offraient était une occase en or. C’est mon manager américain qui m’a amené le contrat : j’ai un certain nombre de combats sur une période donnée… Impossible d’en dire plus.
Quand t’installes-tu outre-Atlantique ?
J’y suis déjà, en fait… C’est juste que je continue à faire la navette et que, pour l’instant, je suis plus souvent en France. Sinon, je suis vraiment installé là-bas et on va dire qu’actuellement, je suis en transit. J’ai deux résidences et ce n’est pas désagréable.
Te considères-tu comme un combattant pro actuellement ?
Je n’ai jamais attendu après le sport pour vivre et mes locaux commerciaux d’import-export (ndlr : dans le prêt-à-porter) seront en place vers la fin de l’été chez l’Oncle Sam. Si ça s’ouvre en grand du côté sportif, tant mieux, mais je ne serai jamais entièrement dépendant de ça.
A l’avenir, est-ce que tu vas te consacrer exclusivement au MMA ?
Non, quoi qu’il arrive maintenant, je continuerai le pieds-poings, le muay thaï.
Tu as vu combattre Gilbert Aldana. Que penses-tu de cet adversaire ?
Il est pas mal dans le genre. Ça me fait penser aux premiers combats que j’ai pu faire en Russie ou en Hollande. J’aime bien et ça promet. Je pense être en pleine forme et sans vendre la peau de l’ours, je crois que ça devrait être bien.
Qui te coachera autour de l’Octogone ?
J’aurais bien aimé ramener mes coaches habituels, Jean Meliani et Lyazid Belhaoues (entraîneurs du Fimeu Gym), mais ils ne sont pas rodés pour ce genre d’événement. J’ai vraiment besoin d’un œil averti et je préfère ne pas en dire plus pour l’instant.
Après Aldana, tu penses avoir droit à qui ?
Ce ne sont plus les noms qui manquent maintenant et il commence à y avoir du lourd à l’UFC. Mais c’est du lourd fatigué, usé… Il y a de la place pour du sang neuf...
Qu’est-ce que ça te fait d’être le premier Français à fouler le tapis de l’Octogone ?
C’est plutôt cool, mais je n’en fais pas tout un plat. J’ai déjà eu des bains de foule largement comparable en Hollande ou à Bercy, par exemple. Ce qui compte, c’est la ferveur du public.
Tu aimerais devenir la locomotive des tricolores ?
Directement ou indirectement, on sert toujours de locomotive. J’ai déjà tenu ce rôle en Hollande, où mes résultats ont attiré l’attention sur mes partenaires et mes compatriotes.
Penses-tu te sentir à l’aise dans la cage de l’UFC ?
C’est clair que c’est une piste d’atterrissage cette cage ! Mais peu importe l’aire de combat, du moment que le revêtement ne glisse pas trop. Après c’est sûr, c’est aussi la cage aux lions et il faut en sortir indemne !
Grâce à quels atouts penses-tu pouvoir faire la différence là-bas ?
Tout est déjà utilisé à l’UFC, mais à mauvais escient… Je n’en dirai pas plus et je me contenterai sagement de laisser les gens juger sur pièce, le jour J.
(propos publiés en juillet-août 2006)