MEHDI BAGHDAD

Mehdi Baghdad est un jeune combattant français, assez peu connu par le grand public. Il vient de remporter le K1 Kick Tournament Marseille dans la catégorie des -74kg, en battant en finale le dangereux Frédéric Berichon.
Interview datant du 20 février

Mehdi et Daniel "Frances" Woirin


FightWay : Présente-toi, tu es d'où, quel age as tu, depuis quand tu es dans les sports de combats, ton parcours, ton palmarès…?

Mehdi Baghdad : Je m’appelle Mehdi Baghdad, j’ai 23 ans, je pratique les Arts Martiaux depuis l’age de 15 ans, j’ai commencé par la boxe thaï et le kempo ; et ça fait 5 ans que je pratique le jiu jistu et le combat libre. En pieds poings j’ai 10 combats 1 défaite, et en free fight j’ai 3 combats pour 1 défaite.

FW : Où tu as commencé à t'entraîner en mma? en boxe? en bjj? tu es parti combien de temps au Brésil? tu t'es entraîné où là bas?

MB : Alors pour la boxe et le pieds poings j’ai commencé à Toulon, boxe anglaise Team Bicheré au Pont du Las et le pieds poings Academy Training Toulon, et maintenant je suis sur La Ciotat avec Eric Albert avec lui que j’ai gagné le K1.
Sinon mon vrai prof de boxe thaï c’est Daniel Woirin, l’entraîneur de Anderson Silva et de toutes les stars du MMA au Brésil, c’est un français.
Sinon j’ai commencé le jiu jistu au Brésil, chez DeLaRiva, il m’a donné ma ceinture bleue
En free fight j’ai surtout suivi mon prof Daniel que j’ai rencontré au Brésil. Je me suis entraîné chez Artur Mariano à Copacabana, après au Shooto Brasil où j’ai fait sparring d’Arona pendant longtemps, pour sa prépa pour Sakuraba.
Après j’ai fait la RFT de Cromado, je suis resté 1 an là bas.
C’est une team qui m’a vraiment apporté dans le combat libre je leur dois quelque chose.
Ensuite j’ai fait la Black House, et maintenant la Minautoro Team.
En tout je suis allé 7 fois au Brésil, je suis resté 2 ans, je parle couramment et même l’argot.



FW : Sur tous les gars avec qui tu as tourné au Brésil :
Le plus doué
Le plus sympa
Le moins sympa
Le plus prometteur

MB : J’ai tourné avec beaucoup de monde, ça va être dur mais on va essayer :
Le plus prometteur, j’essaye de me souvenir de son nom, il a le nom d’une favela, il est à 13-0-0, il est avec nous à la Minautoro Team, c’est un gars qui monte.
Le plus sympa, André Galvao.
Le plus doué, Anderson Silva
Le moins sympa, Babalu.

FW : Quelles sont tes aspirations quant à ta carrière sportive?

MB : J’ai tout misé sur une carrière de combattant, je prends mon temps, enfin, j’ai pris mon temps et maintenant j’y vais à fond.

FW : A quoi ressemble une journée de Mehdi Baghdad ( Life et Entraînement)?

MB : Une journée pour une préparation en free fight et en pieds poings et différente.

Quand je me prépare en pieds poings, je me lève tôt je vais aider ma mère à déballer sur les marchés, ensuite je vais à la salle de muscu, courir 1 heure, après un circuit training en muscu.
A midi je vais remballer, je rentre, je mange et je fais une bonne sieste comme tous les sudistes (rires)
A 18 heures je vais à l’entraînement de pieds poings, je fais ou de la technique ou du physique ça dépend.
En MMA ça a toujours été au Brésil mes préparations, les prépas MMA là bas sont vraiment professionnelles..
Donc le matin réveil à 9 heures, entraînement boxe ou boxe thaï, midi repas, 15 heures lutte avec l’équipe Olympique du Brésil, sieste à 17 heures, il me faut toujours une sieste, et à 20 ou 21 heures, ça dépend si Minautore arrive en retard, c’est toujours le cas, je l’ai déjà attendu jusqu’à 23h… Donc entraînement de Vale Tudo.
Sinon si la lutte c’est 2 fois par semaine et 3 fois par semaine circuit training en muscu.
Et le week end je me relâche, je sors un peu pour me divertir…

FW : Quelle est ton on expérience la plus forte au Brésil?

MB : Je sui allé au Brésil après avoir regardé le DVD du Pride 21, ça m’a plu j’ai vu plein de Brésiliens forts, les meilleurs et j’ai dit c’est ça que je veux faire.
J’ai beaucoup travaillé sur les chantiers et je suis parti au Brésil, tout seul, sans adresse, je parlais pas un mot de brésilien ni d’anglais.
Ma plus grosse expérience c’est d'avancer tout seul, et avoir fait de très belles rencontres et j’ai appris beaucoup sur tout le monde.

FW: Tu es rentré en France pour de bon ou tu comptes repartir? Tu comptes combattre en pancrace en France?

MB : Franchement je ne compte pas rester en France, il me manque encore beaucoup de choses à piquer à d’autres combattants, et je vais attendre que le pancrace fasse ses champions et je reviendrais pour les défier peut être.

FW : Parle nous un peu de Sako, Mohamed Kacha

MB : Sako je l’ai rencontré au Brésil comme la plupart des combattants français que je connais. Je l’ai fait rentrer à la Black House, on s’est beaucoup tapé dessus, à tel point que les Brésiliens avaient peur de nous quand il fallait mettre les gants. Maintenant ça fait 2 ans que je le connais, je le considère comme mon frère, je pourrai tuer pour lui.

FW : Tu as un dernier mot à faire passer à quelqu'un?

MB : Oui, à Daniel Woirin, c’est lui qui m’a fait avancer et aimer ce sport.

FW : Merci à toi Mehdi pour l’interview